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Eléments rédigés en octobre 2022
La télésurveillance de
l'insuffisance rénale
La télésurveillance de l'insuffisance rénale est encore peu déployée en France, bien qu'elle soit l'une des premières filières à avoir été intégrée dans le programme ETAPES. A la veille du passage dans le droit commun, seulement une dizaine de centres de soins la pratiquent en France. Pourtant, aux dires des soignants comme des patients, la télésurveillance de l'insuffisance rénale présente de nombreux atouts au service des patients insuffisants rénaux, qu'ils soient transplantés ou dialysés. La télésurveillance médicale va de pair avec la nécessaire éducation thérapeutique du patient, dans cette période charnière de la vie des patients au cours de la quelle les interactions régulières avec l'équipe soignantes sont essentielles.
Témoignages sur ce thème
Voici deux témoignages de patients transplantés, qui témoignent de leur expérience de la télésurveillance :
CHU-Saint-Etienne-Hopital-Nord-3-temoignage-audioArtist Name
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CHU-Saint-Etienne-Hopital-Nord-3-temoignage-audio-2Artist Name
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Partagez vos vidéos de témoignages soignants ou patients, ainsi que vos documents sur ce thème avec la communauté :
mail : communautes@catel.pro / tel : 02 97 68 14 03
Calendrier prévisionnel de passage dans le droit commun
Diaporama de la DGOS diffusé le 4 octobre dernier lors de Catel Paris (cliquez pour agrandir) :
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1
Indication médicale et patients concernés
Les indications prévues par l'arrêté du 22 juin 2023 sont les suivantes :
Patients éligibles :
‒ Patients transplantés rénaux ayant été greffés il y a plus de 3 mois ;
‒ Patients dialysés à domicile quel qu’en soit le mode (hémodialyse ou dialyse péritonéale) ;
‒ Patients dialysés chroniques en unité de dialyse médicalisée (UDM) ou en unité d’autodialyse ;
‒ Patients présentant une maladie rénale chronique (MRC) de stade IV (débit de filtration glomérulaire compris entre 15 et 30 ml/min/1,73m2) ou de stade V (débit de filtration glomérulaire inférieur à 15 ml/min/1,73m2).
Patients non éligibles :
‒ Impossibilité physique ou psychique pour le patient ou l’aidant d’utiliser le DM numérique de télésurveillance médicale et/ou ses accessoires de collecte selon le jugement du médecin désirant inclure le patient dans le projet de télésurveillance médicale ;
‒ Refus du patient à la transmission des données nécessaires à la mise en oeuvre du contrôle de l’utilisation effective du DMN et à l’obtention de résultats individualisés ou nationaux d’utilisation en vie réelle ;
‒ Refus du patient d’avoir un accompagnement thérapeutique.
Les patients sont inclus pour une durée initiale d'1 mois. Ensuite, la durée de prescription est de maximum 6 mois renouvelables.
2
Fonctionnement général et intérêt médical
Certaines données nécessaires à la télésurveillance de l'insuffisance rénale sont collectées par le patient qui renseigne ses observations en autonomie, d'autres sont reportées dans la solution de télésurveillance par le patient suite à des examens sanguins réalisés en laboratoire. La fréquence de transmission des données est au minimum hebdomadaire, parfois plus rapprochée selon les enjeux du suivi, à l'exception des données issues des examens biologiques pour lesquelles la fréquence peut-être mensuelle à trimestrielle. Des données peuvent également être transmises automatiquement (par exemple par le générateur de dialyse). Des formulaires pourront également soumis au patient avec des questions portant sur ses activités et sur les événements éventuellement survenus dans sa vie voir un impact sur son état de santé (alimentation, moral, activité physique, ...).
En fonction des données collectées et du paramétrage défini, la solution émet des alertes à l'attention de l'"opérateur de télésurveillance" (un professionnel de santé et/ou son équipe de soins, éventuellement aidés d'un tiers). Après tri des alertes, le médecin interprète à distance les données nécessaires au suivi médical du patient et prend des décisions relatives à sa prise en charge (adaptation de traitement, téléconsultation, organisation d'une consultation en présentiel).
Le patient participe à un programme d'accompagnement thérapeutique tout au long de son suivi par télésurveillance.
La télésurveillance pourra être interrompue à tout moment par décision partagée entre le médecin et le patient, ou par décision du médecin après échange avec le patient, notamment à la demande du patient ou en l'absence, durant une période de deux mois, d'une utilisation effective du dispositif médical numérique de télésurveillance (remontée de données inférieure à 50 % des données normalement nécessaires).
3
Textes de référence
- HISTORIQUE DES TEXTES REGLEMENTAIRES
Textes liés spécifiquement à la télésurveillance médicale du patient insuffisant rénal chronique :
- Référentiel de la HAS : Télésurveillance médicale du patient insuffisant rénal chronique, janvier 2022
4
Solutions utilisées
La télésurveillance de l'insuffisance cardiaque nécessite un DMN (Dispositif Médical Numérique). Les dispositifs médicaux permettent de récolter les données nécessaires à la télésurveillance, qu'ils soient connectés ou non.
Les accessoires de collecte connectés ne sont pas reconnus comme indispensables dans la législation.
Développement des pratiques et perspectives actuelles
Points de vue des membres du collectif dans cette filière
-
Remarques concernant la spécificité du recueil des données dans cette filière
Pour la télésurveillance de l'insuffisance rénale, la quantité de données collectées paraît plus important, et de nature un peu différente de celles collectées de façon quotidienne et autonome par les patients télésuivi dans les autres filières (notamment nécessité de retranscrire les données transmises par le laboratoire d'analyse). La saisie manuelle de ces données pourrait poser des difficultés à certains patients et être source d'erreur. Extrait à ce propos du référentiel : "concernant le recueil et la transmission des bilans biologiques, la Commission relève qu’une saisie manuelle par le patient de ces nombreuses données serait chronophage et à risque important d’erreur de saisie. La Commission souligne ainsi, qu’une transmission automatique et structurée des données serait idéale." Certains experts au sein du collectif évoquent des progrès technologiques possibles dans un avenir proche, grâce à des solutions capables de reconnaître et d'importer automatiquement des résultats d'analyse dans la solution de télésurveillance. Ils pointent toutefois que des patients bien formés et accompagnés dans leur maladie - comme le prévoient en principe les programmes de télésurveillance - sont en capacité à reporter ces données qu'ils doivent reconnaître et comprendre, et qu'une "hypersophistication" des solutions n'est dans ce cas pas forcément nécessaire. En outre, cela pourrait créer une plus forte implication du patient dans son suivi. Un sujet à débattre !
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